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Colette Renard
La plus parisienne des Marseillaises

par Luc Antonini

 

Décédée il y a tout juste un an, le 6 octobre 2010, Colette Renard mena une très belle carrière de chanteuse populaire puis de comédienne. Si les plus anciens gardent d’elle l’image d’Irma la douce qu’elle créa, ou ne peuvent s’empêcher de fredonner l’entrainant « Ah dis donc, dis donc ! », les plus jeunes se souviendront certainement de Rachel Lévy, son personnage de la célèbre série « Plus belle la vie ». Retour sur le destin d’une vraie Parisienne devenue Marseillaise dans les coeurs.
Colette Renard (Raget de son véritable nom), est née le 1er novembre 1924, à Ermont (Val d’Oise). Son père est ébéniste, sa mère couturière.
La petite Colette grandit à Paris entre Pigalle et Montmartre. Très jeune, elle étudie le chant classique et le violoncelle et obtiendra un premier prix de violoncelle au Conservatoire de Paris. C’est également très tôt qu’elle s’exerce à divers petits métiers. Elle est tour à tour fleuriste, vendeuse au Marché Saint-Pierre, cuisinière, mannequin, puis chanteuse de cabaret.

 Une carrière rondement menée
Après la guerre, elle travaille comme secrétaire-dactylo dans l’ensemble du compositeur et chef d’orchestre Raymond Legrand dont elle deviendra plus tard la femme. C’est auprès de lui qu’elle débute dans la chanson. Elle fait un véritable triomphe au Théâtre Gramont à Paris en 1956, dans le rôle principal de « Irma la douce » et interprète près de 1 000 fois jusqu’en 1967 cette comédie musicale d’Alexandre Breffort et de Marguerite Monnot ; elle fait le tour du monde avec la chanson éponyme, avec toujours le même succès.
Colette Renard obtient plusieurs Grands Prix du Disque, passe des dizaines de fois à l’Olympia et à Bobino et ravit les spectateurs de sa gouaille avec des chansons telles que Zon zon zon, Tais-toi Marseille, Ca, c’est d’la musique, Mon homme est un guignol ou encore Paris le coeur tendre, Le chemin des forains, Le marin et la rose, auxquelles s’ajoute un répertoire de chansons libertines.
Arletty disait d’elle : « Son naturel nous possède. Elle entre, elle chante, elle nous chavire. Colette Renard c’est Paris ! ».

Patronymes étudiés : Bastien - Bourdin - Caron - Chanel - Courant - Craffe - Dessard - Drouin - Englard - Genet - Gernet - Le Bleu - Leduc - Lenoir - Lesage - Loutz - Malherbes - Massard - Petitcolas - Prevet - Raget - Saguiez - Vaquez
© Généalogie Magazine n° 314

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