Gilbert Bécaud
Un homme du Sud survolté !

par Luc Antonini


Il y a déjà 10 ans que « Monsieur 100 000 volts » a tiré sa révérence le 18 décembre 2001. Celui dont le timbre inimitable enchanta les salles de spectacles, avec un répertoire riche de 400 chansons, n’a jamais été oublié de son public. Gilber Bécaud, né Silly, était un artiste et un homme au caractère bien trempé. Ses origines familiales du Sud n’y étaient pas pour rien.


Retour sur la vie de l’artiste et sur sa vie de famille....

Gilbert Bécaud (François Gilbert Silly) naît à Toulon, le 24 octobre 1927. Si le père de famille abandonne le foyer très tôt, François, son grand frère Jean et leur soeur Odette trouvent vite réconfort auprès de leur beau-père, Louis Bécaud, qu’ils ne cesseront de considérer comme leur vrai père.
Grâce à sa mère musicienne, François se lance brillamment dans la musique et intègre le conservatoire de Nice à l’âge de neuf ans. Il est alors un petit pianiste émérite. En 1942, la famille déménage pour Paris, où François suit les cours d’un grand musicien, puis pour la Savoie où il prend part à la Résistance avec son grand frère Jean.

 De retour dans la capitale à la fin de la guerre, le jeune François peut se consacrer à son art et se fait engager dans les cabarets parisiens. Il prend pour la circonstance le nom de son beau-père Bécaud et écrit ses premières chansons. Il n’a pas vingt ans. Il rencontre celui qui deviendra son ami et son collaborateur : Pierre Delanoë. Mais c’est une autre rencontre qui va lancer François vers le chemin de la célébrité : celle de la Môme Piaf. En 1950, François rencontre un certain Jacques Pills, compositeur de talent, et futur mari d’Édith Piaf. Ensemble, ils embarquent pour les États-Unis et écrivent pour Piaf Je t’ai dans la peau. Ce titre plaît tout de suite à la chanteuse, et elle l’intègre à son tour de chant. C’est le premier succès de François-Gilbert. Devenu régisseur d’Édith, il rentre définitivement dans la chanson : il devient Gilbert Bécaud (Gilbert est son second prénom) et adopte sa fameuse cravate à pois. Sentimentalement, c’est aussi le temps des grandes résolutions. Il épouse Monique Nicolas en 1952. Leur premier fils, Gaya, naît le 2 février 1953, le jour même ou Gilbert enregistre son premier disque Mes mains/Les croix. S’il passe une première fois sur la scène de l’Olympia en 1953, en vedette américaine, c’est l’année suivante qu’il « explose » tout. En février 1954, en première partie de Lucienne Delyle, des milliers de jeunes cassent les fauteuils du célébre music-hall devant tant de dynamisme, de vitalité et de talent. M. 100 000 Volts est né ! Dès 1955, avec des titres comme Je t’appartiens, Les marchés de Provence ou Viens danser, il enchaîne les tournées à l’étranger, asseyant sa réputation de grand chanteur, des États-Unis au Maghreb, en passant par toute l’Europe.

Patronymes étudiés : Bécaud – Costa – Evezard – Gimelli – Guignard – Jardin – Lacaille – Liot – Noël – Palemeri – Silly 

Généalogie Magazine N° 315-316