Marie Laforêt
Une vie entre art et music-hall

par Luc Antonini

 

 De son vrai nom Maïtena Doumenach, Marie Laforêt est issue d’une famille lavelanétienne. Sa carrière est à l’image de sa beauté : fascinante et déconcertante.

Son grand-père paternel Charles Joseph Doumenach, colonel de la guerre de Syrie est directeur des Postes. Il est le fils de Louis Doumenach, manufacturier, conseiller municipal, demeurant à Lavelanet, commune de l’Ariège, située dans le massif de Tabe sur la Touyre.
Les Doumenach sont originaires de Olette, village des Pyrénées-Orientales, situé sur les rives de la Têt.
L’enfance de Marie Laforêt se passe paisiblement à Soulac en Gironde. Elle fréquente à Paris le lycée La Fontaine, puis le Cours Raymond Rouleau toujours dans la capitale. Un événement viendra cependant bouleverser son quotidien : à seize ans, elle remplace in extremis sa soeur Alexandra et remporte le concours de théâtre “Naissance d’une Étoile”. Elle se découvre alors une vocation, celle d’actrice, à laquelle elle se consacrera quelques années plus tard. Son film culte Plein Soleil, dans lequel elle joue aux côtés d’Alain Delon, amorce sa carrière avec brio.
Lancée en 1959 par Louis Malle, dotée d’un incontestable talent qu’elle ne valorisera guère, elle délaissera peu à peu le succès pour s’installer à Genève comme commissaire- priseur avant de revenir au music-hall au début des années 80 et au cinéma dans des films très commerciaux. Parmi ses autres films, citons : la Fille aux yeux d’or ; À cause, à cause d’une femme; Marie-Chantal contre docteur Kha ; le Petit Poucet ; Flic ou Voyou ; Tangos, l’exil de Gardel ; Il est génial papy ; Tykho Moon. Les rôles se suivent, elle épouse le 9 novembre 1961 le réalisateur Jean- Gabriel Albicocco. (1936-2001), fils de Quinto Albicocco.

En février 1963 sort son premier 45 tours qui marquera sa carrière pour toujours, c’est l’avènement des Vendanges de l’amour. Les tubes s’enchaînent : Viens sur la montagne et la Tendresse en 1964, la Bague au doigt en 1965. Deux ans après, elle interprète Ivan, Boris et moi qui est un succès populaire ainsi que Mon amour, mon ami. Fin 1968, Marie Laforêt revient en force dans les hit-parades grâce au gros tube Que calor la vida.
Plusieurs années passent, les albums aussi, et peu de titres restent. Trois grands succès ont cependant marqué cette période : Viens, viens en 1973, Cadeau en 1974 et Il a neigé sur Yesterday en 1977, chanson-hommage aux Beatles.
Elle s’installe à Genève en 1978 où elle tient, jusqu’en 1981, une galerie d’art.
Elle épouse le 7 août 1990 Éric de Lavandeyra, agent de change. Marie Laforêt a publié en 1981 : Contes et légendes de ma vie privée et en 2001, elle publie Mes petites magies, livre de recettes pour devenir jeune.

Patronymes étudiés : Bret – Abraham – Albicocco – Avignon – Azuelos – Cabanier – Castel – Chaubet – Clanet – Combes – Domenach – Doumenach – Doulan – Doumenach – Dousse – Février – Fournier –Gugnes – Joffres – Kahn-Sriber – Lagnet – Margali – Monier – N. – Nicolau – Patau – Pixeira – Pont – Purquet

© Généalogie Magazine N° 294